Jalouse
Comme sur son précédent film, le pertinent "Maman a tort", le réalisateur Marc Fitoussi se plante sur la durée de son métrage, trop long et souffrant par conséquent d'un rythme languissant. Entre...
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le 30 sept. 2020
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Petits arrangements avec les convenances et simulacres d’un microcosme de parvenus où s'autopsie sans surprise, le théâtre du mensonge.J’imagine assez bien ce que Chabrol aurait fait de ce thriller et de ses personnages, quelque chose de plus noir, de plus sombre.... Ici effectivement, on n’est que dans « les apparences » , les clichés d’une chronique sociale et l’étude psychologique est très superficielle. Certes K Viard surjoue dans l’outrance , mais avec le recul c’est lié au rôle qu’elle tient dans le film. Le personnage de K Viard est ce qu’en psychanalyse on appelle une personnalité « faux self » , elle est comme un caméléon ( d’où cet attirail, foulard, sac etc pour « paraître comme » ce qu’elle n’est pas ….) . Sa caractéristique la plus marquante est sa soumission à un rôle. C’est le moteur de sa personnalité qui se soumet à ce qu’il croit deviner du désir de l’autre à son égard. D’emblée confondu à l’altérité, la spontanéité est impossible. Subsiste l’apparence, la représentation, c'est à dire une « surface » où le vide menace et qui se veut performante, avec une réussite sociale, une adaptation au milieu ambiant, passant à côté de la vraie rencontre avec les autres. La personne "faux self" attache son regard vers l’extérieur et se suspend aux apparences, ignorant ce vide intérieur dans lequel elle se trouve. Par peur de déplaire, elle se plie aux attentes supposées de son microcosme ( que ce soit dans les réunions parents - élèves, l'opéra, les dîners..) Il aura fallu la découverte de l’infidélité , pour tout bascule , toute son identité s’effrite.
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Créée
le 23 juil. 2024
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