Quelque part perdu entre Invasion Los Angeles en 1988 et L’antre de la folie en 1995, il y a ce film de 1992. Il a plus à voir avec Jack Burton qu’avec le reste de la filmo du grand Carpenter.
Suite à un accident, un type est rendu invisible. Dès lors, il est poursuivi par la CIA et trouve refuge auprès de celle qui devait être sa dernière conquête.
Un film simple, une intrigue simple, une mise en scène simple. Simple et efficace. S’il est assez rare de voir Carpenter dans le registre de la comédie, ça ne veut pas dire qu’il ne saurait s’y exprimer. On tient là un film de son temps qui mise tout sur l’efficacité de l’action et la fluidité de la narration. On appréciera ainsi un scénario contenu et vif. L’humour est présent tout du long et tire bien parti de cette source inépuisable de gags qu’est l’invisibilité. On n’est certes pas sur une réflexion portant sur les enjeux de la toute puissance de celui qu’on ne voit pas (on laissera ça à Verhoeven et d’autres) mais le volet vaguement contestataire se remarquera dans la description d’une CIA aux agents idiots et vils. A ce titre, on aimera toujours autant le jeu de Sam Neil. Une mention spéciale pourra aussi être décernée pour les effets spéciaux, à la fois vintage et très réussis.
En bref, voici une comédie d’aventure qui fait du bien par sa candeur et sa simplicité. Un très bon moment qui n’est certes pas le point d’orgue de la carrière de Carpenter mais qui mérite néanmoins qu’on lui laisse sa chance.