Zorglub,autoproclamé génie du mal,a besoin pour finaliser le produit qui le rendra maître du Monde du concours d'un génial inventeur,son éternel rival le comte de Champignac.Il enlève donc le savant mais un improbable trio formé d'un voleur déguisé en groom,d'un reporter raté et d'une journaliste fouineuse va lui mettre des bâtons dans les roues.La BD au ciné,ça continue,et ça s'arrange pas.Un an après "Le petit Spirou",qui narrait l'enfance du type en rouge,voici donc la version "adulte" de la célèbre bande dessinée.Le producteur Fidélité Productions,représenté par ses patrons Marc Missonnier et Olivier Delbosc,a confié les commandes du truc à un regrettable trio de rigolos assermentés composé du réalisateur Alexandre Coffre,redoutable moulin à navetons,et des non moins nocifs Fabien Suarez et Juliette Sales,scénaristes déjà coupables entre autres méfaits audiovisuels des scripts vérolés de la trilogie "Belle et Sébastien" ou de l'accablant "Mes trésors".Comme toujours quand il s'agit de crobards d'Outre-Quiévrain les spécialistes du studio Belvision coproduisent côté belge.L'angle choisi est visiblement la parodie de "James Bond",avec ce génie du Mal,ce repaire secret,ces inventions gadgets,ces sbires sacrifiés et ce pays exotique.Hélas il s'agit là d'un 007 au Salon de la Puériculture qui se réduit à une interminable course-poursuite idiote et arythmique livrée au son d'une musique abrutissante destinée vraisemblablement à anesthésier le cerveau du spectateur afin qu'il évite d'analyser la connerie intarissable de l'histoire et des dialogues.Les héros sont des minables,un rat d'hôtel et un journaleux débile,seule la fille est évidemment futée,qui n'inspirent aucune sympathie et dont les gigotements agacent plus qu'ils ne divertissent.Ce cinéma à gros sabots multiplie les développements prévisibles,les gags sinistres et les scènes d'action frelatées,provoquant un ennui distingué chez le spectateur égaré en cette immonde bauge.Gros casting avec cette palanquée d'acteurs très connus qu'on a l'impression de voir partout,et ce n'est peut-être pas qu'un sentiment d'ubiquité.Thomas Solivérès,28 ans quand même à l'époque des faits,est trop vieux pour le rôle et juste ridicule dans son costume de larbin de luxe.Alex Lutz,toujours très bon,s'en sort pas mal en Fantasio timoré et à côté de la plaque en permanence.Géraldine Nakache,grasse comme un loukoum, a pris de partout et devrait vraiment arrêter de jouer les jeunes premières,ou alors arrêter le couscous,c'est l'un ou l'autre.En l'état on ne voit plus d'autre solution pour elle que de devenir vedette d'un biopic de Maïté.Ramzy Bedia sort une grande performance en sadique suave,dommage que son personnage ne soit qu'un méchant de pacotille plus proche des vilains des pubs MAAF que des leaders du SPECTRE.Le duo habitué des comédies de la Bande à Fifi Charlotte Gabris-Vincent Desagnat se révèle fort réjouissant en tueurs jumeaux,notamment Chacha fort sexy en combinaison-uniforme,mais ils ont trop peu à jouer,tout comme un Christian Clavier honteusement sous-employé en Champignac et peu convaincant avec sa grosse moustache postiche.Chez les protagonistes annexes on remarque en patron d'hôtel Grégoire Oestermann,déjà au côté de Ramzy en 2016 dans "La tour 2 contrôle infernale",Arsène Mosca en vigile d'aéroport,Monsieur Poulpe en balayeur et quelques abonnés à la télé tels que le beau black Mark Grosy,vu récemment dans "Tropiques criminels",Fabien Baïardi,le gros gendarme balourd dans "Alex Hugo",ou Soraya Garlenq,fliquette dans "La stagiaire".Notes et critiques de films d'Alexandre Coffre publiées précédemment:"Le père Noël"-1,"Eyjafjallajökull"-3,"Une pure affaire"-5.Moyenne:2,7.