Après une période que l'on qualifiera gentiment de « délicate », symbolisée en particulier par le naufrage « Angel-A », Luc Besson nous revient en forme et c'est tant mieux. Oh non pas que l'on tienne là le chef d'oeuvre de l'année ou même un grand film, certaines réserves n'étant d'ailleurs pas à exclure (un humour parfois niveau bac à sable, une réelle difficulté à ne pas savoir aller au-delà du pur divertissement), mais cette « Adèle Blanc-Sec » a ce qui manque à tant de films aujourd'hui : du charme. Elégance de la mise en scène et de la reconstitution historique dans un Paris des plus agréables, scénario non sans quelques failles mais d'assez bonne tenue (à condition tout de même d'être indulgent avec le dernier quart d'heure « momiesque » assez longuet ), interprétation et répliques inégales mais parfois savoureuses... Vous aurez donc compris qu'il n'est pas bien difficile de lui trouver des défauts à la belle Adèle, mais j'ai ces derniers temps tellement peu eu l'occasion de m'enthousiasmer pour un joli spectacle visuel, dynamique et chaleureux, que c'est finalement avec une impression des plus positives que je suis sorti de la salle, même la musique de l'habituellement lourdaud Eric Serra m'étant apparu ici des plus agréables... Du bon Luc Besson.