* La scène est l'île (fictive) d'Inisherin au large de l'Irelande dans les annnées 1920, période de guerre civile en Irelande. La guerre s'entend depuis l'île mais reste lointaine, physiquement et mentalement.
* Padraic est un bon gars, un peu simple, qui s'occupe de quelques animaux, dont son ânesse Jenny.
* Il vit avec sa soeur Siobhan, qui est cultivée, sage mais ennuyée par la vie sur l'île.
* Dans un passé évoqué, Padraic allait tous les jours sur les coups de deux heures au pub avec son ami Colmé, un violoniste sophistiqué.
* Mais voilà que Colm annonce ne plus vouloir être ami avec Padraic du jour au lendemain.
* Padraic a du mal à accepter une rupture aussi incompréhensible: il fait comme si ce n'était qu'une passade, un poisson d'Avril douteux, essaie de tirer les vers du nez de son camarade
* Lassé, Colm finit par cracher le morceau: Padraic ne l'enrichit pas, Colm aspire à faire de la grande musique, la discussion terre-à-terre, l'humeur concrète de Padraic lui retire du précieux temps de vie.
* Colm fait cet ultimatum fou: il se coupera un doigt chaque fois que Padraic lui adressera la parole.
* Malgré la menace, Padraic continue d'adresser la parole à Colm qui finit par se couper un doigt.
* A partir de là, les choses dégénèrent: toujours convaincu que son ami va revirer, Padraic retente d'adresser la parole à Colm, qui finit par se couper tous les doigts de la main.
* L'horreur de la situation pousse Siobhan à partir d'Inisherin. L'ânesse Jenny, que Padraic aimait beaucoup, s'étouffe en mangeant un doigt de Colm. Les deux soutiens de Padraic à Inisherin disparaissent
* Le bon gars commence, comme Colm, à vriller. Il annonce à Colm qu'il brûlera sa maison en guise de vengeance. Et c'est ce qu'il fait.
* Le film se clôt sur une scène où les deux nouveaux ennemis discutent. Colm semble apprécier la force de caractère que la tristesse a révélé chez Padraic. Padraic est ému de pouvoir adresser la parole à Colm. L'inimitié les rapproche.
* Les paysages sont époustouflants ; les costumes d'époque délicieux.
* Le ton et l'histoire sont surréels: on a du mal à comprendre cette hystérie insulaire ; Siobhan, qui finira par quitter Inisherin, est le seul personnage dont les comportement paraissent sensés.