Les beaux jours d'Aranjuez est un exemple parfait, si l'on ose dire, de cinéma littéraire, aucunement troublé par de quelconques péripéties dramatiques. Une simple conversation dans un jardin, entre un homme et une femme, personnages fictifs couvés du regard par un écrivain qui de temps en temps écoute sur son jukebox un titre de Nick Cave. C'est l'été et le vent bruisse gentiment sur les feuillages. Le texte est de Peter Handke et les deux comédiens principaux, dont Reda Kateb, ont bien du mérite à le "jouer", vu sa densité et sa prétention, le spectateur ayant pour sa part préféré renoncer pour se laisser aller à l'atmosphère, ma foi plutôt apaisante. Est-ce un film sur la création littéraire ? Ou sur le fracas du monde ? Cela n'a guère d'importance mais c'est un peu désolant pour Wim Wenders dont les ailes du désir semblent désormais ne plus pouvoir lui permettre de s'envoler.

Cinephile-doux
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le 7 déc. 2016

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