Nuits voraces de la pleine lune où peurs et désirs s’entrelacent. Figure tragique du lycanthrope, l’enfant sauvage dévore l’ordre social.
Un film croisant plusieurs genres, mêlant fantastique, horreur, drame social, passion amoureuse et le lien mère enfant. En revisitant le mythe du « loup garou » à travers un « enfant », plutôt « un enfant-garou » le film fait penser à l’enfant sauvage de François Truffaut à travers les questions sur l’éducation.
Selon une étymologie populaire le garou est celui dont on doit « se garer », se tenir éloigné, se méfier. Cet Enfant-monstre à la fois persécuté et exacteur dans un monde d’injustices et d’intolérance, est ici en prise avec les croyances liées à la culture brésilienne. À la base de la notion de monstre, il y a toujours la peur: la peur de l’autre, de la différence, la peur du mal et de la destruction (monstrum signifiant montrer ». Montrer de manière transgressive, ce qui est caché, la part d’ombre de l’humain, du monde, de la nature. ) Dans l’histoire rien ne se passe comme prévu justement grâce à une mise en scène foisonnante à l’irruption du fantastique, du mythologique