Les péripéties de copains dans un club Med.
Cela ne relève ni de la vulgarité ni de l’acerbité car tous les personnages sont risibles, sans exception. Ce groupe de vacanciers est un panel folklorique, mais bouffi d’humanité et d’humour. Le métrage était étonnamment lascif pour l’époque. C’est davantage une succession de saynètes qu’un film véritable, mais l’acuité de l’écriture, des protagonistes lamentablement barrés, des situations cocasses et des dialogues exquis et désormais cultes pallient largement à cet éventuel souci. Les Bronzés est également un pamphlet envers les couples qui feignent une certaine modernité à l’instar de celui où la dame pratique le coït abondamment tandis que l’homme doit dormir sur la béquille. Difficile de retenir un acteur plus qu’un autre dans cette bande allègre et joviale, mais ma prédilection irait pour Jean-Claude Dusse qui m’a donné une kyrielle d’occasions de me boyauter. De plus, le film passerait difficilement en ces temps féministes car il considère les femmes comme du gibier qu’on chasse. Bref, une œuvre intemporelle qui inspire la joie de vivre.