Les Bronzés font du ski fait partie du patrimoine comique français, chacune de ses rediffusions font des cartons à la télévision, mais il faut se rappeler que le film n'a pas été une grande réussite en termes d'entrées, faisant moins bien que Les Bronzés. Et pourtant, c'est surtout celui-là qui est resté à la postérité.
Pour ma part, je n'avais pas revu le film depuis près de vingt ans, et sa nouvelle vision, dans une copie superbe, me l'a fait quasiment redécouvrir, car c'est non seulement drôle, mais c'est également bien réalisé, grâce au talent de Patrice Leconte.
Mais ce qui m'a surtout marqué, c'est que le film est en fin de compte d'une grande méchanceté, où aucun des six personnages principaux ne vaut mieux que les autres, mais celui qui m'est le plus resté est celui de Popeye, Thierry Lhermitte, qui vit aux basques de tout le monde. Amis, maitresses, c'est clairement le mec paumé de la bande, le beau gosse, mais clairement dans une grande solitude.
Tandis que le reste est clairement odieux avec les autres êtres humains, hurlant leur rage pour un oui ou un non, ou ne respectant pas ce qu'ils disent, comme la scène très drôle où, étant partis faire du hors piste, ils jettent dans la neige leurs déchets en disant que les gens balancent leurs ordures dans la mer !
Le film doit son succès grâce à son enchainement de scènes cultes, mais j'ai remarqué que le personnage de Michel Blanc, Jean-Claude Dusse, marque moins l'esprit, car à part dire qu'il veut conclure et se faire des filles qu'il ne se fera jamais, je le trouve moins fort que par exemple Christian Clavier que je trouve excellent.
De plus, comme je le disais plus haut, Patrice Leconte a su tirer parti de ses décors naturels à base de neige, sans pour autant utiliser le Cinemascope, qui sera le format privilégié du réalisateur dans sa carrière.
Mais la réputation culte est justifiée, sans que je n'aie à revoir le film à chaque rediffusion.