Quand un film d'horreur décide de s'emparer d'un sujet tel que l'astrologie, il s'en dégage immédiatement un joli potentiel nanardesque. Je me suis donc confortablement installé dans mon fauteuil de cinéma avec l'espoir que ce probable mauvais film se regarde comme un plaisir coupable rigolo.
Et ce fut le cas. S'il n'atteint pas un haut niveau de nanar bien évidemment, il reste si con que j'en suis sorti avec ma dose de rires.
Niveau histoire, ne vous attendez à rien. A un moment donné, un personnage s'interroge ouvertement "qui sera le prochain?". Eux ne le savent pas, mais nous, si. On sait tout. Car ce film est comme une voiture qui roulerait sur une immense autoroute, dont toutes les sorties sont bloquées sauf une. Pas trop difficile de lire en lui donc, et sans avoir recours à la divination.
Non content d'être prévisible, il est très cliché, ponctué de jumpscares pas très inventifs (mention spéciale au premier lorsque le comique de la bande ferme la porte d'entrée de leur Airbnb), pas assez frontal sur des mises à morts pourtant pas mal sur le papier.
Mais sa vraie force, sa grande puissance brute, pour bien nous faire rire, ce sont ses dialogues, cuisinés avec amour, aux petits oignons. Les acteurs doivent débiter des conneries abyssales avec un ton grave, et ça, ben ça se déguste sans retenue.
J'ajouterai tout de même quelques idées visuelles sympa sur le bestiaire (notamment le bouffon par moments, et le magicien, même si c'est très mal exécuté et plombé par une absence totale de gore), ce qui rend l'ensemble assez fun à regarder, à ses dépends, car cela reste une belle grosse merde.