Si ma connaissance de Noël-Noël était proche du zéro avant « Les Casse-pieds », j'avoue que ce dernier m'a donné envie d'en savoir plus. Le film a beau être signé Jean Dréville, celui-ci porte indéniablement la personnalité du sympathique comédien, ici également scénariste et dialoguiste. Alors forcément : le concept n'évite pas un un aspect légèrement répétitif, les sketchs étant par définition un peu inégaux. Mais cela passe sans trop de mal, l'œuvre exploitant avec charme et fantaisie toutes les ressources cinématographiques entre chaque histoire, le tout sans prétention et avec beaucoup de fraîcheur, donnant au résultat un dynamisme et une inventivité évidemment salutaire.
Le ton est assez bon enfant, tout en restant savoureux à plusieurs reprises, la façon dont sont montrés les petits travers des gens, très souvent de façon involontaires, ne pouvant que nous parler à plusieurs reprises. C'est parfois assez caricatural, mais néanmoins souvent bien vu, la liste des « fâcheux » apparaissant plutôt complète et agréablement mise en situations, le tout avec le sens de la formule et une voix-off faisant souvent mouche. Bref, tout en restant modeste (trop?), « Les Casse-pieds » s'avère un spectacle souvent drôle, plein d'idées et même un joli hommage au cinéma, le tout porté par des comédiens s'en donnant à cœur joie : l'art de nous mettre de bonne humeur en évoquant les enquiquineurs !