The Lodger est le troisième film du maître du suspense, qu’il le considérait comme : « Mon premier vrai film » Nous allons voir ensemble si ce film est intéressant dans sa filmographie.


Nous retrouvons déjà ce qui fera la marque de fabrique de Hitchcock : l’homme coupable ou le voyeurisme. Le scénario est très bon, le suspense et la tension s’installe grâce aux événements : meurtres, locataire mystérieux qui à la même tenu que le tueur, le contenu dans sa mallette (le fameux MacGuffin),ect. Nous suivons le quotidien d’une jeune femme, de ses parents, d’un détective et bien entendu du tueur. Nous somme plongés dans cette histoire jusqu’au dénouement, mais la fin non approuvé par le maître et dirigé par les producteurs rend cette conclusion trop classique, par rapport à ce que le spectateur à suivis…


La définition du MacGuffin :


« Le MacGuffin est un prétexte au développement d’un scénario « C’est presque toujours un objet matériel et il généralement mystérieux, sa description est vague et sans importance. » Une technique que Hitch réutilisera plusieurs fois par la suite, notamment dans Psychose, avec l’argent que Marion vole.


Jonathan Drew est le tueur « l’avenger » qui assassinent des jeunes filles blondes. Il s’habille avec un chapeau, une écharpe qu’il remonte légèrement pour cacher sa bouche, et un long manteau. Arrivant dans un hôtel, il s’éprend de la jeune fille blonde des propriétaires… Ivor Novello est remarquable dans son rôle. Il est mystérieux, bizarre et base beaucoup son jeux sur son visage et ses mouvements, capturé à merveille par le maître du suspense ! Une performance qui ma captivé !


Daisy Bunting est une jeune femme qui défile pour présenté des vêtements à des gens riches. Elle s’entend bien avec Joe Chandler (celuis-ci l’aime), en rencontrant Jonathan elle tombe amoureuse de lui… June Tripp joue bien, elle incarne un personnage qui est indépendante. C’est un gage de qualité pour l’époque.


Joe Chandler est un détective qui va devoir réglé l’affaire du vengeur, il aime Daisy mais à sa grande déception celle-ci ne l’aime pas. Malcom Keen est bon et est crédible dans son rôle.


Mrs. Bunting est la mère de Daisy, dés l’arrivée de Drew, elle se doute de quelque chose : ayant lu la description du tueur dans un journal, peu avant son arrivé chez eux… Elle le surveille et s’inquiète pour la vie de sa fille. Marie Ault signe une performance naturelle d’un personnage indépendant qui n’a pas besoin de son maris pour faire des choix.


M. Bunting est le père de Daisy, il met du temps à se méfier du tueur et il est moins sur son dos. Lui aussi s’inquiète pour Daisy. Arthur Cherney est naturelle.


La réalisation de Hitchcock est excellente et rythmé, pour un film muet c’est du grand art. Des plans larges avec les foules ou des gros plans avec un seul personnage ou quelques-uns sont utilisé. La caméra et le montage sont calqué sur le jeux des comédiens, ce qui rend le rythme lent ou rapide. J’ai pensé à un théâtre filmé.


La photographie crée une ambiance pesante et glaçante à souhait dans le Londres du 20ème siècle. J’adore !


Les décors et les costumes sont très soigné : surtout les robes, les costards et le manteau du locataire.


La composition de Nitin Sawhney est prenante, elle restitue à merveille l’ambiance et les thèmes décrit plus haut. Parmi les instruments, j’ai reconnu : des trompettes, des flûtes et des violons.


Un chef-d’oeuvre de jeunesse du maître de suspense, à voir !

Tigroux56
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Années 1920-1929, Les meilleurs films d'Alfred Hitchcock et Les meilleurs films muets

Créée

le 22 août 2018

Critique lue 180 fois

Tigroux56

Écrit par

Critique lue 180 fois

D'autres avis sur Les Cheveux d'or

Les Cheveux d'or
Docteur_Jivago
8

Premier grand Hitchcock

Dernier film du maitre du suspense qu’il me restait à visionner et c’est avec une certaine pointe de mélancolie que je me dis qu’excepté quelques épisodes de la série TV je ne découvrirais plus rien...

le 6 juin 2014

25 j'aime

4

Les Cheveux d'or
Morrinson
6

Proto-Hitchcock

Ce film muet britannique réalisé par le tout jeune Hitchcock, alors âgé de 26 ans, est presque plus intéressant en ce qu'il constitue la matrice prototypique hitchcockienne que de par son contenu, un...

le 27 août 2020

8 j'aime

Les Cheveux d'or
Chavia
9

Un vrai gentleman ce locataire, même si il est un peu étrange...

Rappelons le contexte de visionnage : une grande et belle salle de cinéma, une place idéalement située… et un orchestre. Un ciné-concert au top pour mon premier Hitchcock ! Alors autant dire que...

le 8 oct. 2014

4 j'aime

Du même critique

Différentes Saisons
Tigroux56
8

Quand Stephen King prouve, qu'il n'est pas seulement le maitre de l'horreur !

Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank : En 1948, Andy Dufresne un Banquier accusé d’avoir tué sa femme et l’amant de celle-ci, est emprisonner à la prison de Shawshank ,il y fait la rencontre...

le 3 août 2018

4 j'aime

Gwendy et la Boîte à boutons
Tigroux56
8

Critique de Gwendy et la Boîte à boutons par Tigroux56

Une bonne novella (roman court) écrit à quatre mains par Stephen King et Chizmar. En utilisant la boîte à boutons, la vie de Gwendy va s’améliorer mais aussi mettre en danger certains de ses proches,...

le 10 févr. 2019

3 j'aime

La Forme de l'eau
Tigroux56
8

Critique de La Forme de l'eau par Tigroux56

Attention Spoiler ! A sa sortie, j’avais beaucoup aimé la forme de l’eau. L’amour sincère et forte entre Elisa et la créature m’a bouleversé. J’appris un peu plus tard que le film avait été adapté au...

le 30 juin 2018

3 j'aime