J’aime le cinéma d’Emmanuel MOURET mais dans Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait il pousse son exploration des sentiments à l’extrême et on assiste à une surenchère de chassés croisés amoureux, à des coups de foudre à répétition, c’en est presque caricatural. Même les figurants sont des couples qui s’enlacent. C’est un peu l’overdose et on peut se demander si trop d’amours tuent l’amour ?
Je préfère quand ses films contiennent moins de personnages, moins de dialogues et plus d’intrigues (pour ne pas dire d’action). Par ailleurs, le registre de la comédie et de la légèreté lui convient mieux même si j’avais beaucoup aimé Mademoiselle de Joncquières.
Et bien que MOURET nous gratifie d’un double suspense à la fin du film, je trouve qu’il atteint ici la limite de son cinéma.
Ceci dit, sa réalisation est juste (j’aime ses paysages bucoliques) et ses interprètes touchants (mention spéciale à Camélia JORDANA et Vincent MACAIGNE).
Malgré mes réserves (exprimées plus haut), ses dialogues – toujours brillants – et sa mise en scène délicate, qui font écho à la retenue de ses comédiens, expliquent ma note pas trop sévère.