Pitch Black a fait son petit effet lors de sa sortie. Métrage modeste mélangeant habilement SF et horreur, il présentait pour la première fois au cinéma le personnage de Riddick, anti-héros charismatique. Cette suite en aura surpris plus d'un, puisque l'on passe d'un petit film sorti de nulle part à un blockbuster hollywoodien spectaculaire. Si beaucoup de fans avouent avoir été déçus par cette séquelle qui s'éloigne radicalement du premier opus, je pense pour ma part que Les Chroniques de Riddick est bien plus réussi que Pitch Black. Ainsi, cette suite compte désormais parmi mes films préférés. Explication.
L'action de cette suite se déroule sur plusieurs planètes. Premier bon point donc, puisque l'on passe de cités baroques à une prison volcanique réussie. Des décors somptueux, offrant des visions uniques tout au long du métrage (les tours Necrommongers à l'horizon, le lever de soleil sur Crematoria). David Thowy (Abyss) a su créer un univers à la fois original et surprenant, sans jamais tomber dans la surenchère galactique comme l'a fait la saga Star Wars avec ses trop nombreuses planètes et races aliens. Mais ce qui fait la force du film, c'est surtout son rythme effréné, qui ne laisse aucun temps mort : c'est bien simple, même au bout de plusieurs visions, on ne s'ennuie jamais devant Les Chroniques de Riddick.
Ajoutez à cela un casting magistral, un humour savamment dosé, des scènes d'actions réussies et des effets spéciaux bluffants, on est ainsi face à un authentique chef d'oeuvre de la science-fiction, à ranger à côté de Serenity et des premiers Star Wars. Vin Diesel (xXx, Fast And Furious) incarne avec beaucoup de flegme notre héros galactique, secondé par Karl Urban (Doom, Pathfinder), Judi Dench (007 Goldeneye, Shakespeare In Love), Thandie Newton (Collision, La Vérité sur Charlie), Colm Feore (Highwaymen) et la révélation Alexa Davalos (The Mist). Une space opera brutale et stylisée, bien plus creusée qu'il n'y parait.