Un homme métis, mi-blanc, mi-indien, abat un shérif en légitime défense. Mais son adjoint et plusieurs hommes ne l'entendent pas de cette oreille et ils vont le poursuivre dans les contrées hostiles apaches.
Les collines de la terreur est non seulement un western passionnant, mais il signe les débuts de la collaboration entre Michael Winner et Charles Bronson, qui va courir sur six films dont le plus connu est sans nul doute Un justicier dans la ville.
Dès le début, le réalisateur a su utiliser son acteur pour ce qu'il est ; un monstre de charisme dans les actes sont plus forts que les paroles. Car le personnage que joue Bronson est mutique au possible, il prononce seulement quelques phrases, mais il dégage indéniablement une puissance, jusqu'à être dans la deuxième partie torse nu, avec sa moustache frétillante.
On peut également voir dans ce film une parabole sur la guerre du Vietnam où des intrus, l'assistant du shérif et d'autres hommes de la ville en l'espèce, arrivent dans un territoire hostile où ils ne sont clairement pas à leur avantage, ce qui va provoquer des frictions internes. clelui qui est à leur tête est joué par l'impeccable Jack Palance, accompagné de mecs bien burnés.
Par ailleurs, la présence de la seule femme, une Indienne, n'est pas vraiment gâtée par le scénario, et si c'est un petit peu long pour une traque, c'est rendu constamment passionnant par la topographie des lieux et sur le fait que Bronson va être au fur et à mesure comme une ombre, apparaissant furtivement pour dézinguer ça et là quelques-uns de ses poursuivants.
C'est clairement dans la filmographie de Michael Winner, cette partie qui commence à partir des années 1970 où ça tâche, mais ça reste très efficace.