Deux ans après La Chèvre, Francis Veber réitère dans le buddy movie cocasse avec ses deux nouveaux acteurs fétiches : Pierre Richard et Gérard Depardieu. Même topo, deux hommes que tout oppose vont être amenés à collaborer ensemble pour remplir une mission de sauvetage, en l’occurrence ici le fils d'une ancienne conquête commune qui leur a dit à tous les deux qu'ils étaient le père. À partir de là, une folle aventure va démarrer pour ces deux zigotos qui ne vont pas tarder à découvrir la supercherie de leur ancienne amante mais qui vont tout de même chercher à retrouver le gosse, parti jouer les apprentis-voyous avec une bande de motards...
Comme pour son précédent film, Veber joue la carte de l'humour décomplexé à base d'innombrables quiproquos, de séquences plus ou moins musclées et de gags de répétitions, nous faisant rire à coup sûr. Il réutilise donc la même recette tout en changeant simplement de protagonistes : d'un côté son personnage culte François Pignon, à nouveau incarné par le lunaire Pierre Richard, de l'autre côté Gérard Depardieu dans son énième rôle de brute épaisse qui cogne avant de questionner. Le tandem fait donc des ravages à l'écran grâce à des situations inventives et franchement hilarantes, comme le fou rire de Pignon dans la station-service, les nombreuses altercations musclées de son comparse Lucas ou encore leurs éternelles disputes sur qui est le vrai père du gamin.
Agrémenté d'une classique histoire de gangsters en fond (campés par les patibulaires Philippe Khorsand et Jean-Jacques Scheffer), pas vraiment utile mais dynamisant légèrement le film, Les Compères reste dans la même veine que le précédent film, Veber ne perdant rien de son talent pour nous faire s’esclaffer tandis que notre duo de comédiens s'en donne à cœur joie pour nous asséner de leurs frasques hilarantes, en particulier le personnage de Pierre Richard, moins con que précédemment mais toujours au centre des pires ennuis. En somme, un deuxième opus de la trilogie terriblement efficace qui n'a pas pris une seule ride.