Le principal intérêt du film tient dans le personnage de Paulette Goddard, sublime héroïne sadienne, en moins tarte, transposée dans le nouveau monde. Tour à tour vendue comme esclave puis affranchie, son parcours est un long chemin vers l’émancipation, DeMille met tout cela en scène avec le mélange de perversion et de pudibonderie qui lui est coutumier.
Pour le reste on a droit à un beau récit d’aventure coloré, qui manque tout
de même de bataille, le grand moment épique était une poursuite en canoë.
De plus, le point de vue du réalisateur est plutôt ethnocentré, les indiens étant fourbes et sadiques, normal leur chef c’est Boris Karloff, alors que les blancs sont vertueux, courageux et rusés, sauf un puisque c’est un traître qui prend fait et cause pour les indiens.
Dans l’ensemble le film reste un spectacle bon enfant très plaisant à voir.