Alors que son père, marshal, est occupé à capturer des bandits dans l'Ouest, son fils ainé finit dans une prison pour bagarres, avec trois autres détenus dans sa cellule. Ce sont des voyous qui lui proposent de faire un casse, ce qu'il accepte...
Andrew V. McLaglen est un réalisateur plutôt estimable, mais qui fait, disons, des versions réduites de ce qu'aurait pu réaliser John Ford. Là, il filme un John Wayne en position de faiblesse (il souffrait le martyr sur le tournage à la suite de l'ablation de son poumon touché par le cancer, et l'emphysème dont il était victime le contraignait dans ses plans), à la présence par ailleurs réduite, et qui parle en fond de la société qui évolue. Celle des années 1970 où les enfants, joués par Garry Grimes et Clay O'Brien, se rebellent contre son autorité, la mère étant décédée, et ils contestent également son travail de marshal qui lui donne l'occasion de peu les voir. D'où le dérapage de son fils ainé, qui trouve des modèles de substitution, dont le chef des gredins qui est incarné par George Kennedy à la fausse moustache la plus voyante qui soit.
Comme on dit dans les critiques peu inspirées, le film est classique mais efficace, avec un peu plus de violence qu'à l'accoutumée, où les décors en studio se voient comme le nez au milieu de la figure (cf la scène introductive où Wayne attrape des voyous dans la neige).
Pour l'anecdote, mon esprit vicié n'a pas arrêté de penser à La classe américaine, où je note au moins plusieurs plans repris de La corde des potences ; le fameux "j'm'énerve" mais surtout la blague qui donnera lieu au cowboy de Chernobyl. Dans le film de McLaglen, Wayne fait chuter son fils de cheval parce qu'il manque de respect à une femme Indienne en ne la saluant pas, et il tombe dans la boue.
Ceci mis à part, c'est clairement en queue de peloton des westerns du Duke, mais c'est toujours un plaisir de le voir à l'écran, même si diminué.