Justin Kurzel met en scène ce fait divers sordide en gardant une forme de distance. Il a ainsi le bon goût de l'ellipse qui épargne beaucoup au spectateur. Ceci dit, le peu qui est montré est suffisamment ignoble pour qu'on comprenne l'univers où tout ça se déroule. Donc ce n'était effectivement pas la peine de trop en faire, car peu c'est déjà trop.
Le milieu social des protagonistes est hyper défavorisé. Pour nous autres européens pas familiarisés avec cette histoire visiblement connue en Australie, on pense d'abord à une chronique sociale.
Jusqu'à l'arrivée de ce père de substitution, charismatique tout d'abord, mais rapidement ignoble. Cela en dit long aussi sur le sort des laisser pour compte ici ou ailleurs. Car finalement s'il a tant réussi à prospérer dans son entreprise avant son arrestation, c'est bien parce que personne ne se souciait de ceux à qui il s'en prenait.