La véritable force de ce film est le nombre d’idées proposées à l’écran. Les crimes du futur est à l’opposé du film fainéant qui se repose sur une idée. Au contraire Cronenberg se sert des chirurgies à répétition pour instaurer un climat et impressionner visuellement le spectateur mais ce n’est qu’un élément parmi tant d’autres. J’en prends pour exemple la scène d’ouverture, l’enfant dévorant une poubelle, qui, en plus d’être bien malaisante à son utilité dans l’histoire, on le comprendra plus tard. Il en va de même avec toute les inventions, le lit, la chaise, les barres violettes ou encore les caméras bagues. Cronenberg à su véritablement crée un univers visuel aussi dérangeant qu’intrigant.
Seulement le film n’est pas dérangeant que visuellement, il l’est aussi psychologiquement, Cronenberg pose des questions, qu’est-ce que l’art, à qui appartient-il, toutes les questions de vente de corps humain, ainsi que les questions de sexualité autour du couple Seydoux/Mortensen, les deux jouant à la perfection dans ce film.
Enfin ce que je trouve le plus impressionnant dans ce film est le fait que l’on croit dans ce monde futur, le flic, l’indic, les sociétés plus ou moins secrètes, les performances artistiques, les changements du corps humains, des nouvelles lois. Bien qu’éloigné de notre monde actuel on comprend cette société, ces tenants et aboutissants.
Sans être moralisateur pour un sou Cronenberg nous livre un film passionnant dérangeant, une véritable pépite en somme !