Malgré les claques que la fan de Doctor Who a pris avec ce film (pas vraiment de rapport avec la série), le documentaire qui accompagne le film (en édition DVD) explique un fait incroyable : la série n'aurait certainement pas survécu au premier Doctor de 1963 sans ces films anachroniques... Alors, merci. En effet, la série qui démarre sur les chapeaux de roue en 1963 a vite besoin d'une adaptation filmique pour le monde entier (pour qu'il soit rentable et que les fonds puissent servir à la série), mais problème : seul le Royaume-Uni est familier de cet extraterrestre à deux cœurs qui voyage à bord de sa cabine de police bleue à travers le temps et l'espace... Le flop était assuré partout dans le monde, à moins...de "saccager" le Doctor pour le rendre accessible à tous : donc on prend Peter Cushing (star d'outre-Atlantique qui n'appartient pas à la série, et qui ne convient pas aux créateurs de la série, mais comme cela est nécessaire... on l'engage sans trop râler), on en fait un humain ordinaire avec sa petite famille, on explique qu'il a construit lui-même le Tardis... Les yeux des fans pleurent. Mais le succès est au rendez-vous, et la série peut continuer... Les Daleks envahissent la Terre est la prolongation du deuxième épisode de la série, et invente un monde futur où ces robots farfelus veulent prendre le cœur de la Terre pour la diriger dans l'espace... Mais le Doctor (qui est complètement passif comparé à la série !) et sa famille les en empêchent. Beaucoup de faux-raccords (l'homme qui tombe dans le cœur de la Terre qui décroche la pince du Dalek Noir et la pince qui réapparait par magie au plan suivant, l'homme qui tombe sur le paravent après l'explosion qui se fait réellement mal et boite dans la suite de la séquence...) et très peu de moyens (les rochers rebondissent, les Daleks tombent sans cesse et prennent feu alors que ce n'est pas prévu du fait qu'il y a un opérateur coincé dedans...). Mais un film qui a son charme, désuet, kitsch, et très peu en rapport avec les épisodes, mais à qui on doit la prospérité de la série, alors, merci.