On achève notre marathon des onze films/téléfilms de la saga Children of the corn (surtout, ne refaites pas ça chez vous : expérience mentalement dangereuse réalisée par un professionnel... qui a souffert quand même). Alors donc, ce onzième film, comme la grande majorité des opus précédents, refait exactement le même scénario, avec les éternelles scènes-clés, à savoir une bande de gamins de la campagne qui deviennent des psychopathes, sous les ordres mystiques d'un champ de maïs parlant via un prophète de 1m20 à natte longue (attention, grande évolution, chers amis : c'est une petite fille, le prophète. Onze films, onze interminables films, pour en arriver enfin à renouveler le genre du protagoniste. À part Doctor Who, personne n'avait été aussi long à faire intervenir un personnage principal féminin). Rien que pour ce changement inattendu, ce remake surclasse bon nombre de prédécesseurs qui se contentent de refaire le premier à l'identique (non, vraiment, à l'identique... Le téléfilm qui le refait plan-par-plan est une honte absolue). Aussi, on remarquera vite que le remake fait un effort sur le gore, étant de loin le plus friand d'hémoglobine de la licence, et s'amusant avec ses victimes comme un petit voyou (ce qui va très bien au teint d'un film de gamins psychopathes de la campagne). La nouvelle "Isaac" est d'ailleurs une sacrée tête à claques, on rêve de passer l'écran pour lui montrer la pointure de nos bottes boueuses, crévindidiou. La fin change un peu, dans le sens où l'on voit la bestiole plutôt qu'elle reste une métaphore (et le résultat jouit d'effets spéciaux numériques aléatoirement bons, d'une scène à l'autre... On dirait que le gros plan sur le visage de la bestiole, et
l'écartèlement
de sa victime, n'ont pas été fait par la même équipe de truquistes numériques). L'ensemble des acteurs est plutôt bon, le rythme est soutenu, et ne serait encore cette impression désagréable de revoir dix fois la même chose, on sauve cet opus pour son goût décadent du sang, et sa méchante qui a du charisme (malsain : quelle tête à claques !). Franchement, on est bien content de terminer ce marathon infernal (encore plus que les Hellraiser, si, si... Mais pas autant que les Vendredi 13, calmons-nous) par un opus au moins un peu divertissant. On va se faire un petit épi de maïs grillé, pour fêter ça, crévindidiou !