Quelle déception ! Je ne m'attendais pas à un tel naufrage. Je veux bien que l'humoriste et acteur de télé Arnaud Ducret souhaite percer au cinéma. Ce n'est pas une raison pour en faire des tonnes dans la peau de l'habituel trentenaire/quadragénaire mal dans sa peau, angoissé par le célibat, la crainte de vivre seul et de s'engager. Ce qui peut paraître contradictoire.
En plus, ces gens-là, j'ai remarqué, à chaque fois, ils ont tous de supers boulots (bien qu'on les voit à peine travailler genre deux heures par jour à tout casser), un appartement avec vue sur la tour Eiffel. Ils ont plein d'amis, de l'argent, vivent en ville, passent leur temps à sortir. Ça ressemble un peu à une vie de rêve. Ils pourraient être chômeurs, au RSA, habiter dans un HLM au cœur d'une banlieue sordide. Tout ça pour dire qu'ils ne sont tous guère sympathiques car pas fichus de voir qu'ils nagent au milieu du bonheur. Ou tout du moins qu'ils pourraient être beaucoup plus mal lotis. Si seulement, ils ouvraient les yeux au lieu de regarder leur nombril.
Et puis attention aux dialogues et à la vision qu'a ce macho des femmes. En fait, elle se résume à "bonne". Cet adjectif sera d'ailleurs employé à de multiples reprises au cas où le message n'était pas très clair. Comme si une bonne femme pouvait se résumer à ses nichons, à son derrière ou à ses mouflets. A treize ans, qu'on raisonne comme ça, à la limite, ça peut s'expliquer et se dire que ça s'arrange avec la maturité de l'âge. Mais là, de la part d'adultes correctement insérés dans la société, ayant le droit de vote, ça craint.
Les gags avec les enfants sont ultra-prévisibles. La romance avec la pauvre Louise Bourgoin, je n'en parle même pas. J'ai même eu un sentiment de malaise à la fin tellement les pièges à éviter étaient gros. Et pourtant, comme s'ils le faisaient tous exprès, ils se les ont tous pris en pleine figure. Du grand art. Chapeau bas.
Quand Ducret n'est qu'un second rôle comme dans Les Profs, ses singeries passent mais là elles tirent tout le film vers le bas. Encore plus bas que des Daddy Cool et que toutes ces comédies de squatteurs produites par M6 ces quinze dernières années.