Dur, dur, parfois, d'être spectateur... Rien que le titre annonçait quelque chose d'assez gratiné mais bon, que voulez-vous, lorsqu'on est maso... Je pensais que la présence de Louise Bourgoin assurerait une qualité minimale, même si elle est sans doute le rare atout charme de ce cette « comédie » souvent lourdingue, ô combien prévisible et surtout (très) rarement drôle. On sent bien qu'Arnaud Ducret se démène mais bon, lorsque votre personnage est juste un gros beauf à qui on essaie de donner sur la durée un peu de respectabilité, la marge de manœuvre est limitée.
En plus de se révéler on ne peut plus politiquement correct sous ses airs libérés, ce divertissement gras, rarement crédible dans son développement fait également preuve d'un machisme assez hallucinant, qu'on essaie vaguement d'atténuer en intégrant quelques femmes au processus : c'est encore pire... Franchement, que des mecs comme ça existent et puissent tenir ce genre de propos : je n'en doute pas un instant. Était-il nécessaire de leur offrir une telle tribune pour autant ? En définitive, ce qu'ils disent n'est jamais réellement contredit ou mis en cause, laissant deviner une certaine complaisance dans le meilleur des cas.
Et terminer avec une scène où
le héros court dans l'aéroport pour reconquérir l'élue de son cœur après s'être justement moqué d'un film où il voyait le protagoniste faire de même :
je ne sais pas si Emmanuel Gillibert s'est senti particulièrement brillant, mais c'est juste un cliché que l'on essaie de rendre cool, ce qui n'est pas le cas (et ce discours final : whaou, on sent que les gars n'y ont pas passé des heures). Ni fait ni à faire, médiocre et donc très convenu au regard de la « norme sociétale » : bref, une comédie française, réussissant à être encore plus mauvaise que la moyenne hexagonale. Belle performance.