Comme tous les ans, la famille Simonet est réunie pendant les vacances estivales dans la propriété de Torrigne, dans le sud de La France. Tandis que les adultes s'emploient à vendre le domaine, les enfants, cousins et cousines, profitent, une dernière fois peut-être, de ce fabuleux endroit de jeux.
Le film de Roger Leenhardt invoque, dans un esprit volontiers nostalgique, la fin d'une époque et, pour les deux adolescents, Jacques et sa cousine Juliette dont le film épouse le point de vue, la transition vers l'âge adulte. Jacques ne se résoud pas à quitter Torrigne ni l'enfance, laquelle prend une forme bien désuète, le jeune homme de 15 ans jouant aux Indiens, plumes dans les cheveux, et incarnant l'adolescent des années 30...
Cette chronique familiale n'est pas sans sensibilité ni candeur mais, davantage peut-être que des péripéties plus singulières ou de personnages plus savoureux, il manque à Roger Leenhardt d'avoir su créer un univers vraiment personnel comme celui d'un Pagnol ou d'un Proust par exemple. C'est à cause de cette faiblesse rédhibitoire que le film apparait aujourd'hui, au-delà de sa pertinence, vieillot.