Très sincèrement, j’applaudis Henri-Georges Clouzot !
Étant une grande fan des films noirs et blancs, surtout ceux datant des années 50, lorsque j’ai vu que Les diaboliques passait à la télévision j’ai sauté de joie ! Depuis le temps que ma mère faisait l’éloge de ce film.
Le casting est vraiment très bien et Simone Signoret a vraiment été parfaite pour le rôle. Sa nonchalance face au meurtre prémédité est si bien joué, tant bien même qu’on en est presque impressionné, voir intrigué. Comment peut-on paraître si paisible face à la mort ? Du côté de Véra Clouzot, ce meurtre prémédité n’est pas une bonne idée, au fond d’elle, elle le sait très bien depuis le début, mais le charisme et la manipulation de Nicole (Simone Signoret) qui sait trouver les bons mots pour la pousser à commettre une telle vengeance est plus fort que tout. Le jeu d’acteur m’a capté du début jusqu’à la fin et le scénario m’a presque fait penser à du Hitchcock.
Plus l’histoire avance, plus Nicole doute, et la peur des retombées du meurtre l’emmène elle aussi vers la culpabilité. C’est alors le début d’un feu entre les deux femmes, un feu de peur qui s’anime et qui est attisé par ces deux femmes au fil de l’histoire.
Jusqu’à la fin, en étant spectatrice du film, j’ai eu ce doute de ne pas savoir ce qui était arrivé au directeur Delassalle. Et j’étais loin de me douter de la fin du film, même si quelques suspections planaient.
Lorsque Christina Delassalle (Véra Clouzot) se réveille, à moitié folle par cette histoire de meurtre qui la ronge à petit feu, intriguée par les bruits qui viennent du couloir (on en deviendrait presque fou nous aussi), en tant que spectateur, on sait pertinemment que Michel Delassalle est là, dans son costume Prince De Galles gris, mais le doute qui plane nous oblige à nous demander si ce n’est pas l’esprit de Michel qui revient, ou bien si c’est Michel lui même, en chaire et en os.
L’histoire d’une épouse qui veut se venger de son mari avec la précieuse aide de l’ex-maîtresse de celui-ci (sans laquelle elle n’aurait pas pu avoir la courage de commettre un tel crime), mais qui sans le savoir se retrouve piégé dans sa propre vengeance.
Au final, la fin est presque prévisible lorsque l’on y repense.
Ce film est selon moi un classique du cinéma français à voir et à revoir. Henri-Georges Clouzot est un réalisateur digne de ce nom et encore une fois, il ne nous déçoit pas.