Une atmosphère noire et inquiétante, une tension palpable et un suspens qui va crescendo font de ce film un grand polar qui mérite sa réputation de classique du cinéma. C'est seulement mon 2è film de Clouzot, et en 2 films il m'a fait forte impression. Je découvrirai sans doute assez vite d'autres de ses films.
Pour en revenir aux Diaboliques, ce film apparaitra sans doute exceptionnel à qui ne devine pas la fin. Je l'ai deviné (je ne dis pas ça pour me vanter) environs aux 2/3 du films. Pourtant ça reste un très bon moment de cinéma. Déjà car Clouzot nous offre ici une réalisation de qualité, au rythme et à l'atmosphère maitrisés et une très belle mise en scène (avec de nombreux symboles dont celui de l'eau très important dans ce film) mais aussi une véritable étude du sentiment de culpabilité et de la relation dominant-dominé qui s'opère chez ces 2 femmes collègues et qui se soutiennent face à l'ignominie d'un homme. Une relation qui s'avèrera très trouble et perverse.
Mais surtout, l'image qu'on retiendra de ce film c'est cette scène géniale de la baignoire qui offre au spectateur un fort sentiment d'effroi juste avant le dénouement, qu'on ait deviné la fin ou pas. A noter aussi, ce petit panneau, à la toute fin du film nous incitant, nous spectateurs, à ne pas dévoiler la fin pour ne pas gâcher le film aux autres. Un clin d’œil complice et assez amusant du réalisateur comme un signe de reconnaissance entre initiés.