Après le Chemin de la vie, encore une grosse découverte avec ce film. Pas par son sujet (la cavale -tragique- de deux jeunes gens échappés d'un train de prisonniers ou de déportés), mais par le traitement
Le film surprend dès sa première scène : la fuite des deux jeunes gens est filmée d'un manière qui rappelle le fils de Saul, avec cinquante ans d'avance. Ensuite, la narration est déstructurée : la chronologie est bousculée, et il y a une alternance de moments réalistes et de scènes oniriques. Pour finir, la traque n'est pas assurée par des policiers ou des soldats, mais par un groupe de petits vieux vraiment croulants. Tout ça donne à certaines scènes un aspect surréaliste pas si loin de Kafka.(mais sans virer au film confus). Le cinéma tchécoslovaque de l'époque était vraiment créatif...