Les diamants de la nuit sont deux jeunes garçons dans la force de l’âge fuyant les ténèbres de la seconde guerre mondiale alors que l’armée allemande occupe la ville de Prague et pourchasse les Juifs afin de les déporter vers un de leur camp de concentration. Le film se résume en une douloureuse cavale en forêt des deux fugitifs durant laquelle ils se remémorent des moments précédant leur capture ou s’imaginent ce qui leur pend au bout du nez si jamais ils sont retracés. Le spectateur assiste à leur délire intérieur en même temps qu’à leur lutte pour la survie. Cela fait en sorte qu’il est difficile par moment de départager la réalité du fruit de leur imagination. Et puis le montage entremêle des images en ne tenant pas compte de la temporalité donnant ainsi l’impression de se perdre dans le déroulement. Mais pour apprécier de telles œuvres, il ne faut pas chercher la linéarité du récit mais au contraire en accepter l’éclatement. Cela dit, ce n’est pas parce qu’on surfe sur les éléments d’une nouvelle vague que ça vaut le détour. Le film d’une durée d’à peine plus d’une heure laisse voir un flagrant manque de matériel : des images sont utilisées à répétition, ou encore des séquences s’étirent inutilement au point de verser dans la complaisance. La scène où des vieillards édentés remplacent un bataillon nazi pour se mettre à la poursuite des deux évadés pour finalement les fusiller est une bonne idée en soi mais qui tend à se dégonfler si on en abuse. Au final, il s’agit davantage d’un exercice cinématographique qu’une production achevée. Quelque chose comme un faux diamant.