Voici enfin le meilleur James Bond de la série... Non je déconne !
Ce pénultième Sean Connery sent l’ennui. Afin d’éviter que cela ne se voie trop, Sean le prend un peu à la légère et se transforme en caricaturiste de lui-même. C’est avec humour qu’il poursuit une fois de plus le N° 1 du SPECTRE, ce spectaculaire Blofeld, qui, ayant détourné une quantité astronomique de diamants s’en sert afin de concevoir un laser ultra puissant, qui, de l’espace, atomise les cibles de son choix (toujours afin d’extorquer une monstrueuse somme d’argent au monde entier).


Suite à l’épisode précédent, on se dit que la vengeance de James Bond sera terrible mais elle fait floppe... « Au service secret de sa majesté » ne suivait aucune chronologie avec les précédents James Bond. Celui-ci fait semblant de recoller les morceaux sans être convaincant pour un sou. Du coup la légèreté de l’opus nous pousse à prendre la totalité du film au second degré. Pas désagréable, mais immanquablement un sous produit du concept Flemmingien.


Quelques perles sont tout de même à créditer à l’originalité toute relative de cet épisode. Les excellents M. Kidd et M. Wint, tueurs professionnels à la Dupond et Dupont travaillant à la solde d’eux-mêmes avec une ironie mordante et une tendance à l’homosexualité plus que suggérée (moderne pour l’époque, mais bon ! ce sont tout de même des méchants, faut pas déconner !). La reconstitution d’un paysage lunaire, dans lequel évoluent des cosmonautes (astronautes, spationautes, je ne sais jamais) marchant au ralenti, active nos zygomatiques de façon convulsive. On n’en revient pas. Ils ont osé et c’est drôle. Et la course poursuite qui s’en suit dans un appareil lunaire à quatre roues motrices est un grand moment. Le summum restant la scène ou James Bond en vient aux mains contre deux magnifiques femmes du nom de Bambi et Thumper, acrobates combattantes se passant la main comme dans un match de catch pour aller mettre des mandales à James. La première est une trapéziste aux cuissots surpuissants, la seconde une tigresse black aux ongles tranchants. C’est un grand moment.


En résumé, rien de méprisable dans ce nouvel opus mais rien d’incontournable non plus. Il est juste à regarder avec le recul nécessaire pour ne pas être déçu de rencontrer un demi James, moitié Bond, moitié simulacre de lui-même.

Totor
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le 22 sept. 2011

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