Les sanglants longs des violeurs de l'automne

"The Dirty Dozen" se démarque des autres films de commando, genre très en vogue à l'époque. Car ses héros ne sont autres que des condamnés à mort ou à de lourdes peine, à qui l'on propose d'aller tuer des officiers allemands derrière les lignes. En résulte une galerie de tarés, qui parviennent malgré tout à être attachant.


Ceci grâce à la distribution en or massif. Lee Marvin en leader d'acier, qui méprise le système militaire. Et les "gueules" Charles Bronson, Telly Savalas, Donald Sutherland, ou John Cassavetes, antisociaux plus ou moins dangereux. Avec en prime des seconds rôles tels que Ernest Borgnine, Robert Ryan, ou George Kennedy, on peut dire que l'on se régale ! Evidemment, vu l'année de sortie et le contexte militaire, on ne s'étonnera pas que les rôles féminins soient pratiquement absents, en pratique limités à quelques prostituées (!).


On suivra principalement l'entraînement et le développement de camaraderie entre ces hommes, qui constituent le coeur du film, la mission étant finalement secondaire. Excellent choix scénaristique, traité avec ce qu'il faut de légèreté, d'humour, mais aussi de piques et de cynisme. Car "The Dirty Dozen" est presque un film anti-militariste, annonçant la vague de contestation anti-guerre du Vietnam.


Outre la séquence d'introduction du film qui montre une pendaison militaire, l'armée est montrée comme pleine de dissensions, peu pragmatique, n'hésitant pas à employer des assassins et des violeurs, ou à exécuter froidement des civils et des ennemis qui se rendent. Rien que ça !

Redzing
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le 2 août 2020

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