Encore un... Encore un vieux film tombé dans l'oubli auquel j'attribue une note plus généreuse que la moyenne. Et voici pourquoi:
Paris, de nuit, à la fin des années 50. Deux personnages aux antipodes l'un de l'autre, qui ne se connaissent pas, et qui vont passer la soirée à draguer (avec un succès relatif) des jeunes femmes qu'ils rencontreront lors de situations diverses.
La légèreté du synopsis va de pair avec la première (grosse) partie du film dans laquelle, malgré la mélancolie naturelle d'Aznavour, on suit un peu amusé les tribulations de ces deux dragouilleurs du samedi soir (enfin surtout un d'entre eux).
Puis, de manière assez habile, le ton devient plus amer, plus mélancolique et on l'on est un peu moins amusé de voir les deux personnages frustrés, non pas tant de leurs échecs, mais de leurs personnalités et aspirations qui semblent plus complexes que prévu.
On est pris d'empathie pour ce pauvre Joseph qui veut désespérément trouver une jeune femme pour se caser mais qui se fait littéralement traiter comme un chien partout où il passe. On est également désolé pour le fringant Freddy, lucide et malheureux dans le fait d'être un éternel insatisfait.
Cela étant dit, la vraie plus-value du film réside surtout dans la prestation des deux comédiens phares dont le physique et le jeu d'acteur correspondent parfaitement aux personnages qu'ils campent sans oublier non plus les seconds rôles féminins crédibles et percutants, notamment Anouk Aimée.
En conclusion, et malgré les apparences, "les dragueurs" ont réussi à séduire le cinéphile que je suis.