À une heure où le cinéma français est souvent capable du pire, nos salles abritent parfois de jolies surprises. Les Drapeaux de Papier est pour moi une petite pépite, aussi inestimable qu'inattendue.
Le film traite avec une extrême douceur de thématiques douloureuses. Le jeu des acteurs est juste et la construction de personnages empreints de réalisme transporte avec simplicité les spectateurs dans cette dimension si propre au bon cinéma ; l'équidistance de la réalité tangible et de la fiction scénarisée.
Le travail de la photographie est formidable. Au plus près des personnes, la caméra caresse chaque scène à la manière d'un tableau. Les couleurs et les lumières font danser les émotions. Il apparaît simple de faire réfléchir, de faire prendre conscience, de faire sentir.
Ah, et l'éloquence des silences. Les espaces vides dans le cinéma d'aujourd'hui demandent des actes courageux. Peu de musique, un judicieux choix de paroles justes.
Pas besoin d'en faire plus.
Et ça fait du bien...