L'Organisation Mondiale des Disciples de Satan est dirigée d’une main de fer par un diabolique chef et son exécutant le Dr. Mort. Ils kidnappent des innocents qu’ils transforment en monstres à la solde de leur organisation. Un jeune homme qui venait de se faire kidnapper parvient à s’enfuir en devenant le Superman n°2. Aidé du Superman n°1, ils vont tenter de mettre à mal l’organisation et réduire à néant leur piège diabolique, celui de contrôler le monde.
Les Fantastiques Supermen (1972), plus connu sous le nom de "Super Riders" n’est pas un film comme les autres, puisqu’il a été réalisé grâce à plusieurs extraits de la série des Kamen Riders (une franchise qui existe depuis le début des années 70 au Japon, la licence est d’ailleurs toujours prolifique puisqu’elle existe encore aujourd’hui, à travers bon nombre de séries télévisées et autres produits dérivés). Les extraits proviennent de la série qui ont été mis bout à bout avec quelques inserts tournés à Taïwan pour ne former plus qu’un seul et même film.
Une œuvre à réserver exclusivement aux fans de Bioman, Power Rangers et autres crétineries dans le même genre, mêlant des monstres en métal ou autres insectoïdes caoutchouteux, car ce film est relativement difficile à suivre, prenez votre courage à deux mains car vous risquez fort de vous retrouver, à l’issue du visionnage, avec le cerveau en liquéfaction ! Amateurs de cosplay en lycra, d’acteurs grimés en n’importe quoi, de figurants sapés en survêtements Umbro au volant de leurs motocross ou à cheval (!?), attendez-vous au pire et bon courage.
Comme le film est un condensé de plusieurs épisodes mis bout à bout, il s’avère très difficile de comprendre pleinement ce que l’on est en train de subir (ou de voir). La présence du narrateur en voix-off qui nous explique de quoi il en retourne était fort utile, sauf que sa présence sera de courte durée, nous laissant dans le flou total pendant tout le reste du film.
On se retrouve pêle-mêle devant tout un tas de bizarreries sans queue ni tête, avec le jeune homme du début du film qui parvient à s’enfuir et se retrouve transformé en Superman n°2 (imaginez un instant ce vaillant gaillard dans un costume qui ne ressemble à rien d’autre qu’à une mouche à merde), s’en suivra tout un tas de cosplay tous plus chelou les uns que les autres, comme ce type grimé en Pharaonne (un Pharaon avec des seins), un autre en homme-cricket, des hommes-squelettes, Dracula et ses sbires en catcheurs mexicains, des hommes-légumes, un autre en papillon de nuit, le suivant en fourmilier, en cafard, en crabe et bien d'autres cosplay de monstres non identifiables.
Tout ce joyeux foutoir donnant lieu à d’improbables séquences, comme le combat entre Superman n°1 et Superman n°2 face aux monstres, des scènes de remplissages (parce qu’il ne suffit pas d’enchainer les scènes de combats sans queue ni tête, il faut aussi meubler) avec les motocross sur fond de musique WTF. Bien évidemment, vous rajouter à tout ça, des cascades ratées et des explosions de maquettes (digne d’une production Toho avec Godzilla).
Tout ça sentant le faisandé à des kilomètres, il ne sera pas surprenant d’y retrouver une pelletée de faux raccords, des ellipses, des cuts en pagaille et un montage torché avec le cul (à l’image du concept).
Au final, on se retrouve devant un patchwork d'épisodes qui ne veulent plus rien dire. Un sentai (très progressiste pour son époque, avec sa créature bisexuel) qui devrait ravir les fans de ces japonaiseries loufoques, pour les autres, attendez-vous à saigner du nez…
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