Bourreau des corps
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Après avoir survécu miraculeusement à Saidnaya l'une des prisons syriennes les plus terribles, Hamid aide une organisation secrète chargée de traquer les criminels de guerre syriens.
A Strasbourg, il est persuadé d'être sur la piste de son tortionnaire. Il avait les yeux bandés lorsque son bourreau le torturait, il ne connaît donc que le bruit de ses pas, son odeur, son parfum. Aucun doute ne peut être permis pour approcher le criminel et la traque est de plus en plus resserrée. D'autant plus que rapidement Hamid et son bourreau entrent en contact direct de façon tout à fait fortuite.
Il s'agit d'un premier film et il m'a semblé assez remarquable. Aux horreurs de ce à quoi il a survécu, Hamid doit également faire face à un deuil insoutenable puisqu'il a perdu dans cette guerre, sa femme et sa petite fille et laissé sa mère souffrante au Liban avec qui il est régulièrement en contact par téléphone.
Le réalisateur construit son histoire sans flash-back mais évoque les horreurs et les tortures par un procédé particulièrement judicieux auquel il se tient de bout en bout. Tout sera évoqué à l'aide d'éléments sonores, d'enregistrements. A peine apercevrons-nous les cicatrices qui couvrent le dos supplicié d'Hamid. La tension ne faiblit pas et la conclusion laisse supposer que certains criminels ne passeront pas entre les mailles du filet.
Tawfeek Barhom ne m'avait guère convaincue dans La conspiration du Caire (trop lisse pour le rôle). Il me semble beaucoup plus solide et énigmatique ici en méchant, voire inquiétant.
Quant à Adam Bessa par contre, déjà formidable dans Le prix du passage, il confirme une présence et une intensité de jeu impressionnantes. De quasiment tous les plans, son visage triste et son regard profond et douloureux envahissent le film. Rarement j'ai pu voir une présence aussi magnétique dès la bande-annonce d'un film (que j'ai vue et revue). Je lui souhaite des rôles un peu plus légers où l'on pourra découvrir son magnifique sourire.
Créée
le 9 juil. 2024
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