Critique éditée le 13 février 2013
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Comme "Zorro" Carlotta est revenue au bout de vingt ans, après un séjour en Inde, vers Ismaël, cinéaste, avec qui elle vivait auparavant. Or après de multiples recherches entreprises par celui-ci, Carlotta est portée disparue et ne figure plus à l'état civil...
Au bout de longues années d'attente Ismaël a fini par mettre une croix sur son amoureuse et file à présent le parfait amour avec Sylvia. Un problème va vite se poser lorsque Carlotta se montre de plus en plus invasive auprès du couple afin de tenter de récupérer sa place initiale. Ce "spectre" qui tout à coup réapparaît va hanter la vie de l'homme avec lequel elle partageait l'existence vingt ans plus tôt, risque à remettre en cause l'écriture de son film relatant la biographie de son frère Yvan, diplomate et dont le travail n'est pas terminé..
Quel coup de tonnerre pour ce réalisateur en plein travail créatif lorsque sa femme disparue depuis deux décennies apparaît! Toute sa rancœur, sa colère, sa haine et ses souvenirs jaillissent en lui. Sylvia quant à elle tente de faire bonne figure mais quelle peut être sa réaction envers Ismaël ? Lui que choisira t-il? Aura t-il la force de rester avec elle ou cédera t-il à la beauté fatale et au pardon de Carlotta prête à tout pour refaire sa vie avec lui?La vie du réalisateur devient intenable, harcelé qu'il est par son ancienne amoureuse mais aussi par les réactions de Sylvia. Vient se greffer le stress de la création sachant qu'un artiste n'est que rarement entièrement satisfait de son œuvre.Pendant trop longtemps les hypothèses de la mort, de la vie de Carlotta ont habité la pensée d'Ismaël. On ne peut rester indemne à la suite d'une disparition, on ne peut savoir si celle-ci est la conclusion d'un décès. Ismaël ne peut donc se sentir serein. N'est-il pas responsable de cette disparition subite ?
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Le sujet de ce film est excellent car il invite à la réflexion certes mais j'avoue que j'ai eu plus de mal à le décortiquer qu'un plateau de fruits de mer et j'avoue également ne pas l'avoir autant apprécié que ce mets délicieux. Dans son élan imaginatif le cinéaste Arnaud Desplechin et son réalisme très aiguisé nous embarque dans une histoire qui devient à mon avis inextricable, mêlant les scènes de l'intrigue principale à celles du film d'Ismaël. Alors bien sûr on perd le fil, tout déraille. Le réalisateur intellectualise son œuvre laissant le sentiments que plus son film sera complexe plus il fera réfléchir et plus il arrivera à capter l'attention de nombreux spectateurs.
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J'ai donc passé 1h50 à tenter de faire des rapprochements entre certaines scènes sans y parvenir vraiment et franchement j'ai horreur de m'ennuyer au cinéma comme ailleurs. J'ai mis un 3, cette note je la dédie à l'interprétation d'un trio, Mathieu Amalric, Charlotte Gainsbourg et Marion Cotillard qui arrivent parfois à me tirer de ma torpeur.
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Ce film a fait l'ouverture du "Festival de Cannes2017" mais le succès en salle n'obtint sans doute pas le succès espéré. Dommage d'être personnellement passé à côté d'un beau moment de cinéma.
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Box-Office France: 385 888 entrées
Ma note: 3/10