Lee Israël, auteure solitaire de biographies qui ne se vendent plus, amatrice de Whisky au parler caustique et au look négligé, vit à Manhattan avec son chat. Elle peine à payer ses factures et son loyer. Lors d’une sortie au bar elle fait la connaissance d’un dandy dealer Jack Hock. Dans les mêmes temps, elle découvre par hasard une lettre d’un écrivain dans un roman emprunté à la bibliothèque. L’idée de rédiger de fausses lettres d’écrivains célèbres fait son chemin, Jack Hock l’accompagne dans cette entreprise.
J’ai aimé beaucoup de choses dans cette histoire inspirée du livre de la vraie Lee Israël, que Marielle Heller prend le temps de raconter :
La photographie de New-York, l’ambiance des milieux littéraires et des librairies/bibliothèques des années 90 à New York décrite de façon corrosive et réaliste, l’amitié atypique entre les deux héros et les dialogues ciselés sur mesure pour les acteurs, excellents.
J’ai surtout été très touchée par les portraits de ces anti-héros « antisociaux », ces laissés pour compte d’un système dont ils sont des contre-modèles à tous les niveaux. Ils restent malgré tout éminemment sympathiques. Leur sens de l’humour et de la dérision les maintient dans une dignité qui les hisse au-delà de la misère les menaçant à chaque instant.
Je me souviendrai un bon moment de Melissa Mc Carthy et Richard E. Grant dans la peau de Lee et de Jack.
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