You might agree that you enjoy the act of sodomy
Lors de mon premier visionnage de Meet the Feebles, j'avais 14 ans, et je me souviens maintenant que j'avais mis le film sur CD et l'avais passé à des camarades du collège. Dingue que j'aie vu ce truc aussi jeune. Un film de marionnettes avec de la drogue, du sexe, de la guerre, du viol, des morts. Enfin, je me souviens qu’à l’époque je voyais aussi "Dunyayi kurtaran adam" et des trucs du genre… seigneur, j’ai pas tardé hein…
"Meet the Feebles", il était temps que je revoie ce film de dingues. Je me le suis de nouveau procuré quand j'y repensé en trouvant le DVD français de Bad taste. Fallait que je me remette en mémoire cette folie de Peter Jackson, moi qui ai vu maintes fois Braindead.
J'avais vu en VF la première fois. J'ai hésité aujourd'hui, me disant que la VF devait avoir un certain charme kitsch. J'ai finalement opté pour la VO, tant qu'à faire, comme je l'avais.
J'ai bien fait : dès les premières minutes, j'étais hilare car je comprenais certaines allusions sexuelles, à côté desquelles je serais passée même si j'avais vu le film en anglais à l'époque. "Animal acts", un chien qui dit "Bring me a pussy and I'll show you some action", ... (EDIT : en fait la chanson est en anglais même dans la VF)
Le film, jouant sur les doubles sens, peut encore passer pour quelque chose d'innocent, mais l'illusion est brisée complètement une fois finie la chanson d'intro.
Il y a toutefois encore un esprit un peu gamin qui réside, même une fois que ça ait viré complètement au trash : au lieu de parler d'éjaculation, le morse parle de "pop my cookies". C'est pas pareil.
La plupart du temps, ce qui m’a fait marrer dans ce film, c’était de petits trucs absurdes.
Voir un ver de terre avec un accent irish, ça suffisait à me faire m’esclaffer. Voir la tronche de l’hérisson quand il est émerveillé.
Imaginer l’actrice sous le costume quand l’hippopotame fait son jogging dans la rue.
Avoir droit à une marionnette qui se touche l’entrejambe.
Des bidules poilus et vivants écrasés par un tonneau en faisant "plotch".
Un lapin qui vomit en abondance ; le vomi, ça c’est toujours drôle. Des lézards qui font la guerre dans un mélange de Full metal jacket et de The deer hunter.
Il y a peu de choses qui ne marchent pas dans ce film pour moi. Le poisson qui auditionne pour intégrer les Feebles et qui est avalé par leur directeur, j’ai trouvé ça pas très drôle ou utile sur le moment comme scène (même si ça trouve une certaine fonction après, puisque ça sert à un gag).
Le fait que les personnages soient des animaux est mieux exploité avec l’histoire de l’enfant bâtard de Sid. Ou avec le lapin qui s’avère être un gros baiseur et nous gratifie d’un "all these carrots, they make me good in the dark". Ou cette idée de la mouche à merde, qui cherche la merde dans tous les sens du terme : celle des autres pour alimenter son journal à scandale, et celle des WC pour s’alimenter lui, à la petite cuillère.
C’est particulièrement dégueulasse de voir ça d’ailleurs. Tout comme le pus qui éclabousse le miroir d’un coup. (ce qui ne m’a pas empêché, comme souvent, de manger en même temps)
Mais le sommet du film, c’est la séquence mêlant le spectacle musical sur le thème de la sodomie et un massacre à la mitrailleuse. C’est jouissif. J’aurais éclaté de rire pendant un bon moment si je n’étais pas juste estomaqué.
L’animation des marionnettes est très imparfaite, les mouvements pas très naturels, la voix ne colle pas trop aux mouvements de lèvres, mais c’est vraiment pas important au final, on excuse ces défauts dès le début tant le film est fun.
Les personnages qui fument, ça c’est tout de même bien foutu. Et Peter Jackson fait là encore preuve d’ingéniosité par rapport à certains trucages, je pense notamment à la scène de lutte entre la voiture et l’araignée géante, où on alterne les plans avec une vraie voiture et un jouet manipulé par une poupée d’araignée. On voit que la réalisation de la séquence est bien organisée.
Peter, arrête tes conneries avec ces fichus hobbits, et libère de nouveau ton esprit dérangé, je sais que t’es un grand malade dans ta tête même si t’as essayé de le cacher dernièrement pour plaire à un plus large public.
Choque-les, bon sang !
En tout cas, Meet the Feebles : genius !