Peter Jackson était à l'époque un grand enfant, mais surtout un petit coquin qui prenait avec Les Feebles le parti de régler ses comptes avec le milieu du spectacle - après un premier refus de son projet Braindead semble-t-il - au(x) travers de marionnettes animales bien trashouilles...
Au moins cette fois-ci, et contrairement à Bad Taste, on ne pourra pas lui reprocher l'amateurisme et la médiocrité des acteurs... Il n'y en a pas. Bon, par contre, au niveau de l'image c'est assez dégueulasse, c'est la même que dans son premier film... C'est un nanar avec zéro moyens, mais avec toujours autant de bonnes idées, et pour le coup, si celui-ci met un peu de temps à trouver la cadence, la deuxième partie s'avère assez jouissive, et surtout son final - même s'il n'est pas non plus sans nous rappeler les évènements tragiques du 13 Novembre... RIP.
Alors - et sans transition - qu'avons-nous là ? De la chatte et de la chienne, du phoque et du lapin, du porno sado-maso, de l'héro et du GHB, de la boulimie et du terrorisme, de la pisse et du vomi, de la merde remuée et digérée par une mouche, de la bidoche, un ver solitaire, le malade imaginaire et une journée en enfer, et enfin, du flamenco et Robert le puceau - qui sera notre Candide au pays du Music Hall dépravé...
J'ai trouvé certains trucs téléphonés, d'autres à pisser de rire, et bien sûr du mauvais goût... Mais, quoi qu'il en soit, pas le temps de m'ennuyer devant cette avalanche d'originalité et d'immondices décalées nous rappelant à quel point le cinéma c'est aussi fait pour se lâcher, et putain c'que ça fait du bien ! :)