Pas mon genre de film (horrifique) mais Noémie Merlant ( en partenariat avec Céline Sciamma), a su taper du poing sur la table, en affichant clairement son ras le bol sur les violences faites aux femmes, sur le viol. Après un début qui romp avec la suite du film, elle utilise les mêmes artifices dont se servent nombre de réalisateurs dans des films horrifiques, à l’aspect totalement déjanté, pour parvenir à ses fins. Le message est clair. Stop au viol. On ne pénètre pas dans une maison sans y être invité ! D’ailleurs les voleurs sont quasi plus punis que les violeurs lesquels continuent à bénéficier de sursis, remises de peine etc… Ils le savent et récidivent… Mettre les points sur les i est absolument nécessaire, surtout dans le monde du Cinéma, que j’affectionne, mais bien connu pour de nombreux cas de viols et autres attouchements envers les femmes et ce, sans leur consentement. Merci à Noémie Merlant, 36 ans, d’oser enfin, dire à voix haute, ce que trop de frileuses pensent tout bas. Elle parle, bien au delà du viol et des violences, de la féminité, de manière crue. Mais puisqu’en 2024, on est obligé de passer par là ! Le cinéma a déjà dénoncé à maintes reprises le viol, les violences sur les femmes mais également sur les hommes. Cependant il contribue aussi à faire étalage de ces violences là. Elle n’a pas eu peur de s’exposer (scène scabreuse chez le gynécologue, même si elle est doublée ou pas), pour mettre en évidence l’attitude déplorable des hommes médecins, consistant à mettre mal à l’aise les femmes déjà en posture de fragilité. Quelle femme n’a pas eu à faire à un gynécologue graveleux et fier de débiter des réflexions déplacées même en présence du compagnon ? D’ailleurs il est bcp plus aisé de consulter une femme gynécologue. Mais peu ou pas assez de femmes obstétriciennes. C’est donc l’histoire de trois femmes totalement différentes mais amies et solidaires. Une actrice au mariage en décomposition jouée par Noémie Merlant, laquelle décide d’avorter, énervée des assiduités de son mari qui ne lui laisse pas le temps d’avoir envie…Une écrivaine en mal d’inspiration et amoureuse de son voisin d’en face ( pour le coup, l’inspiration va la happer), et une femme qui, certes, s’exhibe sur un réseau social moyennant finances ? Plutôt sexy et libérée. Leur point commun: Non, c’est non. Leur liberté avant tout et surtout leur message : Nous ne permettons à quiconque de nous utiliser par tous les moyens possibles ! Nous souhaitons « baiser » eh oui, c’est clair, ou faire l’Amour avec notre consentement. Peu importe que l’on soit provocante ou timide, on n’entre pas comme on veut, dans une maison. Pour nous, c’est pareil! La sexualité consentie est cent fois plus épanouissante. Pas si cruches que ça et diablesses qui refusent d’être des jouets que l’on manipule, qu’on abîme sous prétexte que la mâle attitude perdure depuis des siècles ! Et elles aiment les hommes qui les feront jouir en les respectant, en sachant prendre le temps… Trash et nécessaire par les temps qui courent. Je le note 8, pour avoir enfin osé de dire Stop 🛑 ça suffit!