Assez partagé. Réalisme documentaire captivant, hormis la séquence finale baroque, outrancière, dans un cimetière chrétien en ruine. Mais une tonalité de la dramaturgie trop pathétique, un texte explicitant à l'excès le sordide, l'acclablement, le désespoir de la nouvelle génération. Des hommes qui se permettent de proférer des grandes idées progressistes au sujet de la dignité des femmes, à leur place ! (et l'intention de Mizoguchi ne semble pas être d'user du second degré, en vue de les ridiculiser). Des raccourcis narratifs dans un même plan-séquence qui ne passent plus aujourd'hui, trop expéditifs (mainmise du voyou Kiyoshi en 2 temps de cuiller à pot sur la fille Kumiko). Mais on trouve de belles scènes, entre femmes, surtout dans la rue, ou suivant l'évasion détaillée par dessus le mur barbelé donnant sur un terrain vague...
Les faits sont montrés, c'est l'essentiel. Mais le pathos nuit gravement au film !