She's not all right cocaine
Le New York des années 80, les yuppies, les boites de nuit où on danse sur du New Order, les filles faciles et la cocaïne: c'est tellement convenu qu'on croirait voir une reconstitution au second degré, genre "American Psycho". Si ce film venait de sortir il n'aurait donc pas grand intérêt. Mais voilà, il date réellement des années 80 et il n'est pas du tout au second degré, ce qui change tout: nous avons là le portrait d'une époque telle qu'elle se percevait elle-même, et c'est beaucoup plus intéressant.
L'humoriste américain George Carlin disait: "Qu'est-ce qu'on ressent quand on prend de la cocaïne? On ressent surtout le besoin d'en reprendre." Jamie Conway, le personnage principal (joué par un Michael J. Fox visiblement désireux de casser l'image de gentil garçon qu'il trimballait à l'époque), est arrivé à New York la tête pleine de rêves, mais il s'est laissé happer par le milieu des noctambules friqués pour qui la coke remplace le sommeil et l'alcool la nourriture. On sent qu'il est en chute libre et que c'est seulement quand il aura touché le fond qu'il pourra commencer à remonter. Vivement le début des années 90, se dit-il sans doute à la fin.