Nul doute que ces "Filles du botaniste" possèdent un certain don d’envoûtement grâce au sens de l’image et de la réalisation de Dai Sijie, mais aussi grâce à la musique toute en douceur du trop méconnu Eric Lévi. Pourtant, malgré toute l’application et la délicatesse que met le réalisateur de la "petite tailleuse chinoise" dans ses plans et dans son intrigue, on peine néanmoins à se laisser enivrer par cette histoire d’amour interdite. Si la faute n’en revient pas aux deux charmantes actrices, elle incombe surtout à cette intrigue paradoxalement bien conventionnelle. Peut-être trop soucieux de la plastique de son film, Dai Sijie a finalement oublié de donner des formes à son histoire, ce qui du coup l’handicape au plus haut point. Finalement, on n’a rien vu de plus que ce que nous a présenté la bande-annonce, ce qui est au fond bien dommage.