Ce qui frappe de prime abord, c’est cette mise en scène flottante fait d’une succession de plans séquences Et la photographie de Mark lee ping Bin très mordorée. L’adjectif m’étant venu immédiatement était délicat. La musique, les décors et les costumes renforce ce sentiment. Surtout que les rapports entre les personnages sont souvent dans le non dit ou ont besoins d’intermédiaire. D’ailleurs Le film dépeint des rapports plus complexes qu’on pourrait le penser. Certainement du à l’époque et surtout à la catégorie sociale à laquelle s’adresse ses courtisanes (L’auteur du livre que le film adapte a vécu cette période). Comme le film prend le parti pris de très peu d’action, La violence ne s’exprimera que par les mots ou presque. Et étonnamment le rapport de force entre les personnages est parfois inversé. La courtisane prend le dessus, quasiment une prétendante à qui les hommes font la cour. Toutefois le film n’oublie pas de rester dans son époque point de féminisme forcée. D’ailleurs leur nom renvoie aux précieux pour la plupart (rubis, perle ,etc…) comme des objets que ses hommes veulent posséder. Mais au délà de ce contexte qui peut paraitre moralement condamnable à notre époque, le film est un écrin soyeux qui développe une ambiance nébuleuse où les personnages gravitent comme des fantomes d’un autre temps.
Fascinant /20