Le film raconte les aventures sentimentalo-sexuelles d'un quadragénaire saisi par le démon de midi. Jouisseur et esthète -c'est la dualité à peine comique du personnage- ce VRP quelconque plaque un jour famille et métier. De rencontres en expériences érotiques, Henri Serin ne semble plus exister que pour satisfaire sa libido et son appétence pour les rondeurs féminines.
Portrait isolé ou satire de comportements masculins? Le personnage de Jean-Pierre Marielle parait tellement futile qu'on imagine mal que le réalisateur Joël Séria ait voulu en faire un héros de comédie. Dans cette succession de scènes scabreuses et de propos graveleux, la truculence fait vite place à la vulgarité. De sorte que Marielle a bien du mal à suggérer la lassitude et l'humanité de son personnage.
Le film n'a pas même les vertus d'une comédie de caractères, et les figures médiocrement populaires qui traversent la Bretagne pluvieuse ne déterminent aucunement, trop insignifiantes et caricaturales, une étude de moeurs. Rien n'est amusant et Marielle n'y peut rien.