Le terme de comédie ne semble pas tout à fait coller avec ce film tant il aborde des questions délicates sur le genre, la sexualité et l’identité. Il y a quelque chose de trop sérieux pour que la comédie soit pleine et entière.
Guillaume Gallienne nous offre ainsi un long métrage basé sur son spectacle. Un film sur la sexualité où Gallienne joue du trouble pour nous mener à ses questionnements avec subtilité et intelligence.
Un film soigné donc où l’ambiguïté préside à tout ; jusqu’à l’identité des psychanalystes. On rit des situations comme l’on s’émeut d’elles tant elles renvoient à des choses graves dans notre société.
Dans l’ensemble, Les Garçons et Guillaume, à table ! est une performance pour Gallienne qui incarne tout à la fois sa mère et qui joue son propre rôle. Un film où les décors les costumes sont d’une qualité noble, soignée et plaisante. La bande-son sans être mémorable est plutôt bien menée. Les dialogues et le scénario ne sont pas extraordinaires. Aucune répartie ne nous reviendra en mémoire deux jours après, une ou deux scènes, probablement, mais sans plus. La photographie est la mise en scène sans être exceptionnelles sont de qualité.
Toutefois, l’ensemble est un peu faiblard et ne mérita pas tout le tapage qui a présidé à son succès dans une situation où la politique nationale a eu bien des répercussions.