Guillaume, mon bon Guillaume.
Je t'aime bien tu sais. Tu es un des acteurs les plus brillants de ta génération tu sais.
Alors pourquoi ce film ? Pourquoi ?
Pourquoi ce déballage total d'une vie privée dont on se fout royalement ?
Pourquoi cet exhibitionnisme malsain qui nous mais dans la position inconfortable de voyeurs involontaires ?
Pourquoi ce sur-jeu qui te ridiculise et nous font haïr le personnage horripilant que tu interprètes (si l'on considère bien sûr que jouer soi-même et sa propre vie est de l'ordre de l'interprétation, ce qui n'est pas d'emblée évident...)
Pourquoi cette tendance, peut-être involontaire, au dérangeant, frisant parfois la relation incestueuse, le travestissement glauque ? Franchement, il n'y a que moi qui trouve ce film un peu déroutant ?
Alors c'est vrai que ta vie privée insupportable dont on se passerait bien, tu l'enrobes dans de jolies scènes (le cheval, la rencontre d'Amandine...) et dans un montage ingénieux et bourré d'humour qui attire, pour mieux nous dérouter.
L'impudeur est ici à son paroxysme, la famille relevée à son degré le moins personnel.
C'est prétentieux à mourir et ça se complaît dans un embourgeoisement forcé qui plaira une fois de plus aux initiés bobos téléramesques (5 césars à l'appui) vautrés dans leur blagues sur la capitale et leur considérations intellectuelles et psychologiques de comptoir à propos de tout.
Pour eux c'est surement formidable.
Pour nous c'est tristement désespérant.
On en sort avec la tête grosse comme une pastèque tant les pitreries insupportables nous ont pris le choux et on se dit, en éteignant vite la télé,
"Merci pour ce (heureusement court) moment Guillaume, mais ta vie privée je m'en tamponne allègrement, donc garde la toi pour toi, ce sera déjà bien suffisant."