Je ne connaissais pas les courts-métrages de Bertrand Mandico et c'est dans l'ensemble une bonne découverte même si ça ne justifie pas forcément 1h50 et que certaines influences sont assez visible (Kenneth Anger, Fassbinder, Cocteau, Borowczyk, Lars Von Trier des début... et Pinocchio pour la trame). Mais visuellement, c'est un régal pour les yeux avec son expressionnisme surréaliste tant en noir et blanc qu'en couleur pour une inventivité plastique presque permanente. L'histoire est assez originale avec un groupe de garçons turbulents joué par un casting féminin et dont l'identité sexuelle sera malmenée au travers d'une étrange île. J'avoue d'ailleurs que les délires érotico-fantastique sont un peu lassant sur la longueur et tourne parfois à vide, avec une interprétation parfois inégale comme si soudainement les comédiennes sortaient de leurs personnages masculins sans que cela soit raccord avec leur évolutions psychologique/physionomiques.
Il n'est pas toujours évident aussi de rentrer dans l'histoire et de s'identifier aux caractères étant donné leur comportement douteux.
Je me suis donc senti assez extérieur au récit tout en profitant de son atmosphère atypique (qui n'est pas loin de l'esthétique vidéo-clip au début). Malgré mes réserves, c'est quand même le genre de film que j'ai envie de soutenir.