Suite à ce qui semble être une bonne critique du premier film du réalisateur français Bertrand Mandico, Les garçons sauvages, c’est naturellement que j’avais envie de le visionner lorsqu’un ami me l’a proposé.
Dans un premier temps le thème du genre me semblait prometteur car, c’est un sujet que j’affectionne particulièrement au cinéma comme sur d’autres medium. Pourtant l’approche de Bertrand Mandico ne m’a guère séduite. En effet, si le genre est au centre de son film (que l’on peut élargir à la fois au genre qui définit ce que doit être selon la société un homme et une femme ou au genre cinématographique) le traitement du sujet est bien trop superficiel. Un petit rappel de l’histoire est nécessaire : un groupe de jeunes garçons violent et tuent une de leur professeur « malencontreusement » remettant toute la faute sur une identité qu’ils appellent « Trévor » incarnant leur violence. Suite au procès, leurs parents décident d’engager « le capitaine » avec qui ils vont partir quelques mois sur son bateau puis sur une île aphrodisiaque pour les adoucir et les rendre « docile ».
Le fait de choisir des femmes pour jouer le rôle de ces 5 garçons à la violence sans limite aurait pu être intéressant si les actrices n’en faisaient pas trop pour tenter de représenter une « virilité » bien trop stéréotypée. De la même manière, le discours qui ressort sur les hommes et la violence me semble bien plus ancré dans ces stéréotypes basiques du genre plus qu’à un travail recherché à ce sujet. J’ai en tête cette scène qui m’a un tantinet énervée je dois l’avouer de la perte des pénis comme métaphore de la disparition de la violence chez ces garçons, les transformant en femmes qui semblerait (quoi que...après tout, cela ne semble pas changer grand-chose) les rendre dociles, douces et non violentes (pourtant on assiste à nouveau à des viols).
Aussi, la surreprésentation du phallus et surtout l’éjaculation masculine tout au long du film (zoom sur de faux pénis qui éjaculent, urinent, la nécessité pour s’abreuver de « sucer » des pénis sur l’île, etc.) est à la fois redondant et vraiment ennuyant, voire parfois vulgaire et surtout pas nécessaire.
J’ai fait le choix d’écrire cette critique par le biais du genre, car il me semble central ici, mais aussi parce que nous n’avons pas réussi à tenir plus de 50 min du film (nous l’avons terminé en accéléré). Je pourrais aussi parler de ses emprunts à un cinéma classique en noir et blanc ou au cinéma burlesque, mais n’ayant pas énormément de bases sur ces sujets je me contenterais de discuter ce qui ne m’a vraiment pas plu au sujet des Garçons sauvages. Ce sera donc pour moi un 2/10.