Alors c’est complètement con, mais pour une raison qui m’échappe j’ai bien accroché à ces gardiens de la galaxie. A tel point que je l’ai revu dans un avion il y a quelques semaines, et que j’ai à nouveau pris mon pied. Pourtant, les éléments pris indépendamment ne sont pas si enthousiasmants : l’univers est blindé de types en lycra avec des noms invraisemblables… le grand méchant s’appelle Ronan et la planète des gentils s’appelle Xandar. Ca fait rêver, n’est-ce pas ?
En plus, la copine du héros est jouée par Zoé Saldana qui est la pire actrice depuis Milla Jovovich (et encore, je me demande si je ne suis pas un peu dur avec moultipasse).
Mais voilà, que ce soit pour la cohérence de l’ensemble, les acteurs qui au-delà de Saldana sont plutôt bien dans leurs rôles (à défaut d’être de grands acteurs), pour la musique bien sûr, pour le raton-laveur et son ficus… il règne sur ce film une ambiance un peu foutraque et rétro qui rappelle, sous des oripeaux bien différents Super 8 et d’autres œuvres du type revival 80’s, qui avec la patine Science-fiction s’approche de ce que Boulet appelle le « formica-punk » ®.
Alors on est bien loin de Star Wars ou d’Indiana Jones, mais il est malgré tout plus efficace de prendre modèle sur les grands anciens (toute proportion gardée) que d’écrire un scénario soit même, de créer un univers… alors le constat est triste, le résultat est un peu pauvre, mais d’humeur joyeuse je m’interdis de bouder mon plaisir un peu coupable.
On se retrouve avec un film ou les gentils sauvent le monde, pardon l’univers (plus fort que les Avengers dis donc) grâce à la force de l’amour, de l’amitié… et à une danse. On est bien là au carrefour curieux de ce schmürtz intergalactique.
Et même si les promesses de la fin du film d’une bande d’outlaws sympathiques hésitant entre le bien et le mal ne seront vraisemblablement pas tenues par manque d’intérêt, de courage ou d’intelligence, et que la suite ressemblera sûrement au club des cinq dans l’espace, j’avoue avoir suivi avec plaisir l’histoire de Starlord et ses potes, les dialogues souvent drôles et une certaine idée du film d’aventure qui, si il est mâtiné de ce seconde degré et de cette teinte d’ironie obligatoire au cahier des charges Marvel depuis le succès invraisemblable d’Iron Man, reste malgré tout plutôt sincère. L’âge mental moyen des personnages tourne autour de 8 ans, 8 ans et demi, et sans en devenir lourd, ça apporte une certaine fraicheur.